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La folie au front. Les soldats traumatisés psychiques de la Grande Guerre

Marché de Noël : vendredi 14 au dimanche 16 décembre

La Grande Guerre est le premier vrai conflit industriel. Sa violence extrême entraîne l'apparition de troubles neuropsychiques chez de nombreux soldats de toutes les armées impliquées. Ces combattants traumatisés psychiques, sans blessure apparente, ont développé des signes variés (tremblements, troubles de la marche, amnésie...) et parfois inédits, comme la camptocormie qui fait inexorablement se pencher les soldats vers l'avant.

Le débat sur la responsabilité de la guerre dans la survenue de ces signes divise les médecins. Pour certains, la guerre et ses visions d'horreur sont directement responsables de la genèse des troubles. Pour d'autres, ils résultent d'une auto-suggestion voire d'une simulation; la responsabilité de la guerre est alors écartée et la bonne volonté du soldat mise en cause. 

Devant ces simulateurs potentiels, certains médecins ont quitté leur rôle pour rentrer dans le jeu du commandement militaire. Ils ont utilisé des « traitements » expérimentaux et agressifs pour renvoyer ces soldats au front au plus vite. Parmi ces méthodes douloureuses, l'utilisation du courant électrique a tenu une place importante. L'électricité était à la base de la technique du torpillage, développée en France mais utilisée également en Allemagne et en Angleterre, où le traumatisme psychique est dénommé shell shock. Cette méthode violente a été refusée par certains soldats qui ont alors été traduits en conseil de guerre. Dans les troupes françaises et anglaises, des traumatisés psychiques non reconnus comme tels ont aussi été jugés et fusillés comme déserteurs.

Toutes ces errances et dérives ne doivent évidemment pas être jugées avec nos critères médicaux actuels et nos repères contemporains de société. Elles ont ouvert la voie à la reconnaissance du choc traumatique décrit dans les conflits modernes. Ceux-ci n'ont jamais reproduit le modèle de guerre des tranchées prolongée observé entre 1914 et 1918 et responsable de la prolifération et de la variété des traumatismes neuropsychiques. Ces guerres plus récentes ont néanmoins donné naissance à d'autres troubles neuropsychiques (cécité, troubles confusionnels...) désormais officiellement reconnus et dénommés post-traumatic stress disorders.

 

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