Primitifs modernes, peintres populaires, peintres enfants, peintres du dimanche, peintres du cœur, maîtres populaires de la réalité etc. Quel nom donner à ces peintres autodidactes du début du XXe siècle ? Finalement le terme de maîtres naïfsl'emportât. Faute de mieux.

Si l'on rencontre une tradition de naïfs dans tous les pays, c'est en France qu'ils furent reconnus par de grands poètes (Apollinaire, Cocteau, Breton), de grands peintres (Redon, Picasso, Delaunay,) et - c'est important de le relever - de grands galeristes. Mais surtout, c'est en France que voit le jour Henri Rousseau, dit le douanier, qui donna ses lettres de noblesse à la peinture naïve, perçue comme « une nouvelle réalité » nourrie d'une vision féérique et poétique.

En confrontant les peintures de Lionel O'Radiguet à celles des grands noms de l'art naïf français (Rousseau, Séraphine de Senlis, Bombois, ...), il nous sera davantage possible d'en saisir ses particularités mais aussi ses affinités involontaires avec ces artistes qui semblent revendiquer que la peinture doit être faite par tous et pour tous.

La conférencière : Isabelle Lecomte

Historienne de l'art. Venue de Belgique et installée dans le Jura depuis 8 ans, elle se consacre désormais à l'art contemporain jurassien. Elle est l'auteur, avec Vincent Friedli, du catalogue Lionel O'Radiguet Druide, Breton, écrivain... et peintre.